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Exportations La France espère vendre à nouveau du blé à la Chine

La France espère vendre à nouveau du blé à la Chine après la visite à Paris du vice-Premier ministre chinois, en charge de l'agriculture, Hui Liangyu.

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Les deux pays ont signé vendredi un protocole de coopération pour l'installation en Chine d'un centre pilote sino-français pour la production, la transformation et l'amélioration des variétés de blé. Dans les échanges commerciaux, la Chine réclame généralement la cession du savoir faire en échange de l'achat de marchandises. "Les Chinois sont friands de transferts technologiques mais il faut que les Français y trouvent également leur compte", a déclaré, vendredi à l'AFP, Jean-Jacques Vorimore, président de France Export Céréales, l'organisme de promotion pour l'exportation des céréales françaises. "Ce qu'on souhaite, c'est une réciprocité commerciale", a affirmé M. Vorimore, qui espère que les Chinois procéderont à la mise en oeuvre du protocole franco-chinois, signé il y a exactement un an, le 21 avril 2005, pour l'achat de 500.000 tonnes de blé français durant la campagne 2005-2006 (juillet-juin).

Le ministre chinois, M. Hui, a souligné l'intérêt de la Chine pour "l'achat de blé français". Mais cela interviendra "selon les besoins nationaux et les niveaux de prix du marché mondial". "Espérons que les prix des blés français seront compétitifs", a conclu le ministre chinois, sans donner aucune indication à la partie française d'une date de signature de contrat par COFCO, la société publique chinoise, la plus importante société de négoce au monde. Les experts estiment que les Chinois n'honoreront pas le protocole 2005, qui n'a pas de valeur juridique, avant la fin de l'actuelle campagne.

La Chine, que les experts considèrent comme structurellement déficitaire en blé depuis plusieurs années, a produit 97,5 millions tonnes de blé en 2005. Le président de France Export Céréales espère toutefois que les Chinois procédéront le "plus vite possible à la tranformation" des 700.000 tonnes de blé français que la Chine a acquis en 2004 et mis depuis en "réserve stratégique". "Cela permettait d'être le support à la formation des meuniers chinois", indique M. Vorimore.

L'achat de ces 700.000 tonnes blé français, pour une valeur de 150 millions de dollars, a été le seul que la Chine ait affectué au cours des 10 dernières années, alors qu'elle en avait acheté 7,7 millions de tonnes entre 1985 et 1996. La France devrait exporter environ 12,5 millions de tonnes de blé (contre 13 MT pour la campagne précédente) durant la campagne 2005-2005 (dont 6 MT pour les autres pays de l'UE et 6,5 MT pour les "pays tiers"), selon Bruno Hot, directeur général de l'Onic (Office national des céréales). Hors UE, les deux principaux acheteurs de blé français sont l'Egypte et l'Algérie, avec chacun envron 1,5 MT.

Pour les relations commerciales avec la Chine, M. Vorimore, qui a accompagné cette semaine le Président de la République en Egypte, se souvient du conseil de Jacques Chirac: "Depuis 10 ans, je n'ai jamais rencontré les autorités chinoises sans leur parler de notre blé. Il faut être patient".

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